top of page

Interviews Erasmus

Témoignage de Valentin et Louise - Canada

 

1. Où es-tu parti, quand et pendant combien de temps ? Pourquoi as-tu voulu faire un Erasmus initialement ?

Alors nous sommes partis au Canada, dans la ville de Québec, pendant toute notre D1, de août 2018 à mai 2019 en gros.

Val : Depuis le lycée je savais que je voulais partir étudier à l’étranger, je m’étais un peu renseigné pour le faire à ce moment-là sans que ça se fasse au final. Dès que j’ai su que j’étais admis en pharma, je me suis un peu renseigné pour voir les possibilités d’échange et à la suite des réunions données par le service des relations internationales j’ai commencé à monter mon dossier.

Lou : J’ai voulu faire une année à l’étranger car j’avais toujours entendu que les échanges apportent beaucoup sur le plan personnel et aussi parce que le Canada est un pays qui me fait énormément rêver. Quand j’ai su qu’il y avait la possibilité de faire un échange là-bas avec la fac j’ai sauté sur l’occasion et je ne regrette pas du tout.

 

2. Comment as-tu préparé ton Erasmus (démarches administratives/ comment as-tu trouvé ton logement/ économies etc …) ?

Pour ce qui est de l’administratif on s’est beaucoup aidé mutuellement puisque les démarches sont un peu stressantes, c’est un peu plus compliqué que pour partir en Europe mais ça se fait bien. Il faut bien lire tous les documents que l’on remplit et signe, noter les deadlines à respecter (et les respecter scrupuleusement). Ne faites rien en retard, et prenez-y vous tôt car les délais sont parfois très très longs sans possibilités de pouvoir faire accélérer son dossier ni de savoir où il en est. Des sites peuvent tenter de vous arnaquer, assurez-vous d’être toujours sur des sites du gouvernement canadien ou québécois. N’hésitez pas à solliciter la fac au Québec, ils sont très réactifs et souvent d’une grande aide. On peut aussi remercier Alizée et Maxime qui sont passé par là avant nous et qui nous ont aidé quand on était perdus dans les papiers et les démarches !

La personne en charge des relations internationales de l’époque nous a un peu guidé même si on a pu se sentir un peu seuls parfois. 

 

Pour le logement on a demandé à ceux qui avait fait cet échange les années précédentes, ils nous ont conseillés d’aller aux résidences de l’université et c’est ce que nous avons fait.

Ces résidences ne sont pas toutes neuves mais ont pour certaines été rénovées et sont bien entretenues. Ce sont des chambres individuelles de 11m2, avec un lavabo. Les salles de bains, WC et cuisines sont communes. Pour notre part on a trouvé que c’était globalement propre (sauf si vous allez cuisiner après tout le monde bien sur). Le loyer était de 355 dollars par mois tout compris (même internet, ce qui au prix des abonnements pour une box au Québec est non négligeable). Un autre avantage est que les résidences sont sur le campus, à 10 min max à pied de la fac et que, comme tous les bâtiments sur le campus, elles sont desservies par le réseau de tunnels, ce qui permet de se rendre en T-shirt et petites chaussures en cours l’hiver quand il fait - 30 dehors. 

Le loyer est correct comparé aux prix du marché, il est possible pour le même prix ou quelques dizaines de dollars de plus d’avoir une colloc mais généralement les baux s’étendent du 1er juillet au 1er juillet ce qui peut compliquer la recherche ou vous faire payer des mois pour rien. Les résidences s’adaptent à votre séjour et vous payez juste la durée dont vous avez besoin. De plus, il faudra souvent ajouter le prix d’un abonnement de bus à votre loyer (55 dollars par mois quand on y était). Chaque solution à ses avantages et ses inconvénients, à vous de voir ce que vous voulez. 

Par rapport aux économies, il faut économiser ++ avant de partir pour ne pas avoir de regret quand t’as envie de faire une activité ou un petit restaurant quand t’as envie de découvrir les plats typiques. Perso avec Val on avait travaillé tout l’été précédent le départ pour avoir un max de côté.

 

3. Avais-tu des à priori/ attentes/ préjugés (est ce qu’ils se sont confirmés) ? 

Val : Pour ma part je ne savais juste pas trop comment on allait être accueilli à la fac, comment les étudiants nous verraient. Je n’avais pas plus d’a priori que ça, je n’avais pas peur de partir. 

Lou : Forcément on se demande comment ça va être parce qu’on part un peu dans l’inconnu. On m’avait dit de ne pas avoir d’à priori et d’être le plus ouvert possible. C’est un autre pays, c’est une autre culture donc forcément plein de choses sont différentes mais on a été très bien accueilli et accompagné tout le long de l’échange.

 

4. Comment as-tu été accueilli ?

Val : Franchement l’accueil est cool, on s’est rapidement fait des potes aux résidences, quelques jours après notre arrivée on partait en bons touristes que l’on était voir les baleines aux Escoumins. A la fac les gens étaient très gentils avec nous et même si au début on était juste des connaissances en quelques mois certains sont devenus de vrais amis à qui je parle encore tous les jours.

Lou : Comme l’a dit Valentin, on s’est fait des amis très rapidement et c’est l’avantage des résidences étudiantes qui permettent de faire beaucoup de rencontre. Pour ce qui était de la fac, plein d'événements sont mis en place pour faire découvrir la ville de Québec, pour faire des activités sur le campus etc. L’administration de la fac de pharma était très disponible aussi (on répond à ton mail dans les 5 min après que tu l’aies envoyé et je n’exagère pas) donc c’était vraiment très rassurant.

 

5. Raconte-nous un des moments qui t’a le plus marqué/intrigué

Val : Un des moments qui m’a marqué c’est quand tout un groupe d’amis de la fac nous on invité Louise et moi à aller à la cabane à sucre avec eux, on a passé un super moment et on s’est senti vraiment intégrés parmi eux.On a découvert un pan de la culture québécoise qu’on ne connaissait pas vraiment et c’était super cool.

Lou : Le moment qui m’a le plus marqué c'était notre road trip en Gaspésie. Les paysages étaient incroyables, ça change complètement des grandes villes qu’on a visité, c’était beaucoup plus sauvage. Les gens qui nous ont accueilli était aussi très chaleureux et les souvenirs que j’ai de ce voyage sont ouf. 

 

6. Peux-tu nous raconter ta journée/semaine-type ?

Val : Alors je pense que ce sera assez similaire avec Louise mais en gros : là-bas pas de ronéos, une session (= semestre en gros) de cours se paye entre 1500 et 2000 dollars quand on est canadien (et il y a trois sessions par an) donc tout le monde quasiment va toujours en cours. Donc j’allais quasiment toujours en cours, environ 15 à 25h en moyenne par semaine. A côté de ça, on avait pas mal de travaux de groupe à faire et les partiels arrivent assez vite après la rentrée donc on a du s’y mettre assez vite, ce n’est pas vraiment un échange vacance. A côté de ça, on mangeait entre amis aux résidences ou en ville, on allait visiter des choses parfois le week end. 

Louise : Pareil que Valentin, on allait à tous les cours parce qu’ils étaient hyper intéressants, on avait pas mal de travaux en groupe donc on restait dans le bâtiment de pharma (le Vandry) pour faire ça avec eux. Parfois on mangeait au Vandry avec les Canadiens. On faisait pas mal nos devoirs dans les salles d’études de nos résidences étudiantes. Le soir on restait beaucoup dans les cuisines communes parce que l’ambiance était très cool, on retrouvait nos potes des autres filières. Le week-end on essayait de voyager le plus possible ou de faire des activités sur le campus (aller regarder le football américain etc.), on se faisait un pub aussi régulièrement pour profiter de la spécialité locale : la poutine ! Globalement c’était ça.

 

7. Si tu as fait des stages, quelles différence dans la pratique as-tu pu rencontrer ?

Pas de stages possibles avec notre visa d’étudiants, mais on a fait une journée en officine et une journée à l’hôpital. Du point de vue de la pratique, le pharmacien à l’officine vérifie chaque ordonnance préparée par des ATP (assistants techniques en pharmacie, équivalent des préparateurs mais avec moins de missions autorisées, pas de conseil au patient par ex), c’est de la pharmacie clinique très développée, ils ont les outils pour et font en sorte de prendre en compte les particularités et besoins spécifiques de chaque patient. A l’hôpital, les pharmaciens comme en officine, les pharmaciens ont une vraie place dans l’équipe de soin et sont très bien considérés par les médecins.

 

8. Un petit mot sur la vie étudiante, la culture, les langues, les découvertes culinaires ?

Val : Les soirées sont cools mais finissent plus tôt qu’en France, à 2-3h max les lumières sont déjà rallumées. Il y a plusieurs évènements organisées par les étudiants de la fac notamment : 

→ Les intégrations : pendant une semaine vous êtes dans une équipe avec des premières années et les deuxième années (qui seront vos camarades de promo) et les troisièmes années vous font faire des défis etc, c’est cool pour connaître du monde et la soirée de fin des intégrations est à faire +++

→ La remise des sarraus : vers fin septembre, une cérémonie en grande pompe où les étudiants de 1ère année + les étudiants en échanges sont conviés, la famille des 1ères années est là en général et on va 1 par 1 sur scène récupérer notre sarrau (blouse) avec un écusson à notre nom, remis par le doyen de la faculté. C’est assez solennel mais c’est vraiment une belle soirée. 

→ Chalet de fin de session : la corpo loue un chalet pour un soir et vous allez fêtez la fin des partiel là bas un soir : on n’a pas pu y aller car on voyageait mais les retours sont bons et c’est un bon moyen de s’intégrer. Il y a peu de place donc il faut réagir vite sur le google doc si vous voulez y aller (en mode les bungal’ au web en gros)

→ COCEP : Congrès Organisé Conjointement entre les Étudiants en Pharmacie. C’est soit à Montréal soit à Québec, nous c’était à Montréal. Environ 500 étudiants se retrouvent et pour 300 dollars environ ça part pour 4 jours dans un bel hotel, des grosses soirées, des beaux repas, des conférences, c’est vraiment une des meilleures occasion de se faire des amis et de rencontrer plein de gens. 

→ PDW : Professional Development Week, comme le COCEP mais organisé pour tous les étudiants en pharmacie du Canada. Notre année c’était à St-John’s (Terre Neuve) mais nous n’y avons pas été.

→ Pharmaide : Défilé de mode organisé par des étudiants en pharmacie et avec des étudiants en pharmacie comme mannequins au profit de Pharmaciens Sans Frontière Canada, qui se poursuit ensuite par une soirée. A voir, c’est vraiment une belle soirée, on avait adoré. Les profs défilent aussi, pour les vêtements du Rouge et Or (équipe sportive universitaire).

→ Le Galien : un peu comme un “Incroyable Talent” version pharmacie, ceux qui veulent passent sur scène pour montrer leur capacité en chant, musique, imitations humoristiques etc. Les profs aussi font un numéro.

→ Et puis des soirées plus classiques environ une fois tous les mois et demi organisée par l’AGEP (équivalent de l’AEPG là-bas).

Pour la nourriture, on peut citer bien sur la poutine, les plats des cabanes à sucre (soupe au pois, saucisses à l’érable, pudding chômeur, …), le pâté chinois (ressemble à un hachis parmentier mais avec du maïs en plus), la tourtière, … Ce sont des plats riches mais vu le froid de l’hiver ça ne fait pas de mal.

 

9. Est-ce que tu recommanderais cette expérience à d’autres étudiants ?

Val : Complètement, je pense que quasiment tout le monde devrait partir au moins une fois dans sa vie étudier ou travailler à l’étranger, c’est vraiment enrichissant!

Lou : Bien évidemment, c’est extrêmement enrichissant, on change complètement notre point de vue sur certaines choses, on apprend à s’ouvrir aux autres, à découvrir d’autres culture. On en revient vraiment changé mais dans le bon sens.

 

10. Pour finir, ton Erasmus en 1 mot ?

Val : INCROYABLE

Lou : Incroyable (aussi :P il y a pas d’autres mots)

1280px-Erasmus+_Logo.svg.png
bottom of page