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Interviews Erasmus

Témoignage de Matthieu - Écosse

 

1. Où es-tu parti, quand et pendant combien de temps ? Pourquoi as-tu voulu faire un Erasmus initialement ?

Je suis parti à l’Université d’Aberdeen en Ecosse, de septembre à décembre 2019, soit 4 mois au final.

Depuis le lycée, j’avais envie de partir vivre à l’étranger quelques temps. Quand l’opportunité s’est présentée, je n’ai pas trop hésité. En plus, comme je souhaite choisir la filière industrie, l’Ecosse est apparue comme un bon choix pour améliorer mon anglais.

 

2. Comment as-tu préparé ton Erasmus (démarches administratives/ comment as-tu trouvé ton logement/ économies etc …) ?

La préparation de l’échange a été assez simple au final. J’ai commencé par rechercher les destinations qui pouvaient m’accueillir et dans lesquelles il m’était possible de trouver des équivalences. Ca n’a pas été très compliqué au final car la fac de Grenoble n’est pas trop exigeante là-dessus, tant que le projet est cohérent.

En ce qui concerne les démarches administratives, je n’ai pas eu à me préoccuper de beaucoup de choses, dans la mesure où le Royaume-Uni faisait, encore alors, partie de l’Union Européenne. J’ai seulement eu à prendre une assurance santé complémentaire (au cas où, et au final je ne suis pas sûr que c’était vraiment nécessaire vu le fonctionnement du NHS) et à souscrire une option auprès de ma banque pour ne pas payer de frais bancaires sur mes paiments en £.

Pour le logement, l’Université d’Aberdeen réserve chaque année des places dans ses résidences pour les étudiants étrangers. Je n’ai donc rien eu de particulier à faire, à part m’inscrire sur leur site et faire des voeux de logement. Au début, j’avais hésité à prendre un logement privé en ville, ayant un peu peur de l’état des résidences. Au final, j’ai bien fait de choisir d’être logé par l’université, leurs résidences sont regroupées dans un petit campus résidentiel, à proximité immédiate d’un grand parc, d’un supermarché, des lignes de transport.

L’été avant mon départ, j’ai travaillé à temps partiel dans un centre de recherche clinique pour mettre un peu d’argent de côté pour visiter (et j’ai bien fait, l’Ecosse est magnifique !).

 

3. Avais-tu des à priori/ attentes/ préjugés (est ce qu’ils se sont confirmés) ? 

Je craignais un peu l’accent écossais, mais au final, je n’ai pas eu de problème avec. Sinon, l’Ecosse est connue pour son temps pluvieux, ce qui s’est bien confirmé (ça a son charme quand-même…).

 

4. Comment as-tu été accueilli ?

Très bien. L’université est très bien organisée, pas mal d’événements sont mis en place pour accueillir les étudiants étrangers et pour qu’on se rencontre. Ensuite, l’Association des Etudiants est très active et organisait de nombreuses visites, etc. Enfin, comme dans beaucoup d’universités anglo-saxonnes, il y a un nombre considérable de societies. Il y a forcément quelque-chose qui plaira. Au début, je suis allé aux différents événements d’intégration organisés par les societies pour les découvrir et choisir celles auxquelles j’allais adhérer.

 

5. Raconte-nous un des moments qui t’a le plus marqué/intrigué

En soit, le Royaume-Uni est un pays occidental comme les autres. Je ne sais pas si quelque-chose m’a vraiment marqué à Aberdeen.

Par contre, pendant mon séjour, j’ai eu la chance d’aller passer quelques jours sur les îles Shetland, fin octobre. En temps normal, ces îles sont faiblement peuplées, mais à cette période de l’année, elles sont quasiment désertes. Et, c’est peut-être ce qui m’a le plus surpris : on a débarqué en ferry vers 8h du matin à Lerwick (la capitale), et on se serait crus dans une ville-déserte. On n’entendait pas un bruit, à part le bruit des vagues dans le port. L’absence de bruit, le calme plat, c’est peut-être ce qui m’a le plus surpris (voire presque mis mal à l’aise, tellement c’était saisissant).

 

6. Peux-tu nous raconter ta journée/semaine-type ?

En moyenne, j’avais 8-10 heures de cours par semaine (oui oui ;)). Surtout des CM, quelques TD, parfois des TP. Il m’est compliqué de donner une semaine-type car ça n’était pas régulier.

Mais globalement, je peux dire que j’avais beaucoup de temps en dehors de l’université ! Le week-end (s’il faisait beau), j’allais visiter les alentours d’Aberdeen. Quand j’avais plusieurs jours d’affilée de libre, j’essayais d’aller visiter plus loin (Glasgow, Îles Shetland, Edinburgh).

Sinon, le soir, je sortais à l’occasion avec des amis ou j’allais à des events organisées par les societies. J’allais aussi 1 à 2 fois par semaine au club de squash (petit club, avec des écossais très sympas).

 

7. Si tu as fait des stages, quelles différence dans la pratique as-tu pu rencontrer ?

Je n’ai pas fait de stages en pharmacie. Par contre, j’ai fait quelques TP et la différence entre la France et le Royaume-Uni est criante. En France, on nous laisse souvent nous débrouiller tout seul en TP (quitte à bien galérer). Au Royaume-Uni, on était presque maternés : souvent, le prof faisait les manips en même temps que nous (retransmises sur un écran géant dans la salle de TP), on n’avait plus qu’à refaire pareil.

 

8. Un petit mot sur la vie étudiante, la culture, les langues, les découvertes culinaires ?

La vie étudiante est vivante, grâce aux societies. En début d’année, il y a pléthore d’événements d’intégration, c’est vraiment super ! Et dans l’ensemble, les étudiants écossais aiment bien sortir, c’est plutôt cool !

Comme je l’ai dit un peu plus haut, je n’ai pas eu de gros problèmes avec l’accent écossais, bien qu’il soit réputé difficile. Par contre, certaines personnes (les plus âgés surtout) parlent le doric (un dialecte du coin) et le mélangent à l’anglais (dont mon coiffeur ahah), et là, c’est galère…

Au niveau de la nourriture, il y a de belles choses à découvrir, au premier rang desquelles le haggis (il ne faut pas se fier à la description, c’est très bon et les écossais le déclinent de plein de façons) ! Sinon, le boeuf y est très bon aussi (la fameuse race angus), ainsi que le saumon (de la mer du Nord juste à côté). Deux petites choses à absolument goûter là-bas (c’est un peu une tradition) : l’Irn-Bru (plus sucré on ne fait pas, mais les écossais y sont très attachés ; au point que, quand le fabricant a dû diminuer de 5% la quantité de sucre suite à une loi, un scandale a éclaté et certains ont lancé une campagne de mobilisation “Save Real Irn Bru” !) et la Deep-Fried Mars Bar (née dans le village de Stonehaven au sud d’Aberdeen, calorique à souhait !). Par contre, ne goutez pas le Buckfast Tonic Wine (du vin caféiné, une monstruosité que pourtant les étudiants adorent…), si vous avez ne serait-ce qu’une once de palais... ;)

 

9. Est-ce que tu recommanderais cette expérience à d’autres étudiants ?

Oui, sans hésiter ! J’y ai recontré plein de monde, des quatre coins du globe, découvert d’autres façons de travailler. C’était vraiment enrichissant !

Petit bémol cependant : je n’étais pas en fac de pharmacie mais en fac de sciences médicales et je n’ai pas suivi les mêmes cours qu’à Grenoble, donc j’aurai pas mal de choses à rattraper pour le CSP !

 

10. Pour finir, ton Erasmus en 1 mot ?

Rencontres. Et pluie (ça fait 2 je sais, mais c’est l’Ecosse ahah).

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